Au début était l'art contemporain ou une découverte surprenante

Publié le par les artmateurs

J'ai décidé dans  mon premier article de traiter d'une anecdote  personnelle  qui soulève, je pense , une question  importante accolée à l'art contemporain:  a t-on besoin de "clés" pour comprendre l'art du moment?

Pour traiter ce sujet, il me faut tout d'abord remonter une année en arrière...

C'etait lors d'une de mes journées à initiative "visite de galeries". J'avais en main notre fameux "GALERIES MODE D'EMPLOI" et je décidais d'aller visiter la galerie Thaddaeus Ropac où était exposé cet artiste dont le nom m'a tout de suite plu: Anselm Kiefer.Cette exposition nommée "Für Paul Celan" avait lieu du 21 octobre au 2 décembre 2006 dans deux espaces simultanemment, à savoir, la galerie Thaddaeus Ropac - comme je viens de le citer- et la galerie Yvon Lambert.
Dire que cet artiste m'a plu serait bien trop reducteur... mais passons.

***

Nous sommes à présent au mois de juin 2007, et le métro est placardé d'affiches pour ce nouveau rendez-vous contemporain MONUMENTA. Le concept? "Chaque année, un artiste contemporain de renommée internationnale investit  l'intégralité de la nef du Grand Palais avec un ensemble d'oeuvres originale" (cf:le communiqué de presse de l'exposition ou www.monumenta.com/2007)
Pour cette première édition, je retrouve ce nom Anselm Kiefer! Je ne mets pas longtemps avant de prendre la décision de me rendre au Grand Palais dans la semaine qui suit.
Coupons court à cette énumération et entrons dans le vif du sujet. Cette dernière exposition marque un tournent dans ma relation à l'art contemporain. Le motif est simple voire banal, j'y suis allée avec une amie qui ne connait rien à l'art. Mais je vous demanderai de retenir ce détail.
Nous entrons timidement. Et là, le choc! Aucune description ne vaut l'émotion que me procure cette vision. L'intitulé disait vrai, la publicité n'a pas menti, les blocs immenses installés dans le Grand Palais sont debout devant moi... Pas un mot de plus, regardez!

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A gauche ce que vous pouviez voir sur les affiches, à droite une des installations sur place.
Je reste ébahie... D'autres pièces sont installées à l'intérieur des blocs (tableaux, sculptures).
Portant le plus épatant reste pour moi la réaction de mon amie... Elle regarde attentivement, parfois surprise, parfois imaginative face à une installation. Dans ma tête les questions fusent. Aucun mécontentement? Aucun signe d'ennui?
Je ressors, satisfaite de cette exposition monumentale. J'interroge mon amie sur le contenu de ce qu'elle a vu. Sa réponse est simple: je n'ai pas l'habitude d'être confronté à ce genre de chose et je ne vais presque jamais dans les expositions...J'acquiese.
Plus tard je raconte cette confrontation à l'être cher. Sa réaction m'étonne, il me dit qu'elle n'en a rien pensé et que c'est dommage. Je lui réponds avec un sourire, celui qu'on a quand on pense avoir tout d'un coup compris: "Le principal c'est qu'elle s'en souvienne, même si c'est un mauvais souvenir, au moins cette mise au pied du mur lui a provoqué quelque chose, et je crois que c'est ça le pouvoir de l'art contemporain!"

Exposition MONUMENTA 2007 Anselm Kiefer; Sternenfall Chute d'étoile
Au Grand Palais du 30 mai au 08 juillet 2007


Compléments:
- Galerie Thaddaeus Ropac, 7 rue Debelleyme, 75003 PARIS
- Galerie Yvon Lambert, 108 rue vieille du Temple, 75003 PARIS
- Le Grand Palais,
Avenue Winston Churchill 75008 PARIS

Posté par Sarah







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C
Je ne pense pas que le fait de "provoquer quelque chose" soit l'apanage du seul art contemporain, mais de toutes les formes d'art, de toutes les époques. Peut-être que cette "mise au pied du mur" vient plutôt de la confrontation à une forme d'art à laquelle on n'est pas habitué, qu'on a peu ou pas contoyé jusqu'alors.
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J
Merci pour le commentaire, pour les liens je m'en occupe. A+<br /> JMichel
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